Voyage Pouilles

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La découverte des Pouilles, qui constituent le talon de la Botte italienne, demeure celle d’une Italie rêvée où le vert des oliviers tranche avec le bleu de la mer. On pourrait même dire « des mers » puisque la région est baignée à la fois par l’Adriatique – aux côtes rocheuses très découpées –, et l’Ionienne – aux rivages doux ourlés de sable. Au-delà du littoral, les paysages s’avèrent aussi variés que spectaculaires : la plaine du Tavoliere est marquée par de délicates ondulations où les blés s’épanouissent superbement ; le promontoire rocheux du Gargano est à la fois constellé de falaises et couvert de forêts de pins, de chênes et surtout de hêtres ; les hauts plateaux des Murge présentent d’âpres paysages entaillés de profonds ravins, où les hommes se sont réfugiés dès le Néolithique ; terre verdoyante envahie d’oliviers, la vallée d’Itria est piquetée d’innombrables trulli, ces étonnantes constructions de pierre aux toits coniques ; enfin, tout au sud, la péninsule du Salento semble flotter entre Adriatique et Ionienne comme un gigantesque navire.

Au fil d’un voyage dans les Pouilles, on égrène avec bonheur les jolis ports et villages côtiers : Vieste, Peschici, Polignano a Mare, Monopoli ou encore Gallipoli s’avèrent franchement irrésistibles. Il faut également prendre le temps de parcourir les bourgs de l’intérieur, où la vie suit son cours sans soubresauts : Martina Franca, Oria, Gioia del Colle, Nardò, Altamura ou Ginosa ont beaucoup à offrir. D’autres cités affichent une fascinante influence orientale, à l’image d’Ostuni la blanche ou d’Otranto la dorée. Dans le coin, le patrimoine abonde ! Les églises romanes de Trani, Bitonto ou Bari émerveilleront les esthètes, tandis que les châteaux de Castel del Monte, Lucera ou Manfredonia séduiront les lecteurs chevaleresques. Et que dire de Lecce, merveille de tuf où le baroque italien touche au sublime ? Pour ce qui est de la table, la région est réputée pour ses délices culinaires. Les taralli sont les rois de l’apéritif, la burrata d’Andria s’apprécie bien crémeuse, les délicates orechiette prennent des formes irrégulières… Quant au primitivo, c’est un vin aussi charpenté que réconfortant.

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